• Les S.M.S ou encore textos sont ces messages écrits qu'on peut échanger par le biais des téléphones portables. Or tout le monde le sait, les paroles s'envolent et les écrits restent. Alors il vaut mieux faire attention à ce qu'on écrit et aux conséquences éventuelles...Examinons quelques situations pour illustrer nos propos. Député dépité On se souvient de l'histoire de ce parlementaire Sud africain qui avait défrayé la chronique. En effet l'honorable député s'était retrouvé dans une situation extrêmement inconfortable. En plein hémicycle il a rédigé un SMS destiné à sa maîtresse...mais l'a envoyé à sa femme, par distraction ! Imaginez la tête de son épouse au moment où elle parcourt le message ! En tout cas, l'histoire s'est retrouvée à la Une des journaux...Il faut dire que même si l'on pense que les SMS sont un moyen discret de communiquer, n'oublions pas qu'ils laissent des traces qui peuvent se révéler très compromettantes. Drôle de médiateur Méfiez-vous de ceux qui sont prompts à jouer les médiateurs chaque fois qu'il y a un problème dans votre couple. Un de nos confrères du journal malien l'Essor en a fait l'amère expérience. Appelons ledit confrère Birama. Birama donc avait remarqué les absences de plus en plus fréquentes de son épouse au domicile conjugal. Le genre de comportement qui fait naître des doutes, même si madame prétextait que c'était parce qu'elle n'était pas très satisfaite de son statut de troisième épouse...Et puis, un soir, pendant que le couple dînait tranquillement, le téléphone portable signala l'arrivée d'un SMS. Ensuite (peut on lire dans l'Essor n°15283 du 07 Septembre 2004) «l'homme ne réagit pas. La femme se contenta, elle, de regarder la provenance du message avant de refermer l'appareil. Après le dîner, la dame laissa le mari seul à table et alla prendre une douche. Pendant ce temps, le mari regardait l'appareil qui rappelait à intervalle régulier la présence du message (...) L'homme se précipita sur l'appareil et se mit à chercher le message (...)». Le message disait ceci : «chérie, j'ai fort envie de te...profondément». (Comblez le vide) ! Le journal raconte que le mari composa aussitôt le numéro qui avait émis le message. Et tomba sur un homme travaillant à la protection civile qui avait l'habitude d'intervenir dans son foyer quand il y avait des difficultés. La suite ? L'agent qui se sait démasqué a le toupet de prier le mari de lui pardonner. Et madame qui se jette par terre pour supplier son époux de lui accorder son pardon en promettant d'être désormais une épouse fidèle. Voilà donc. Et dire que toute cette histoire est partie d'un SMS. Petit message aux conséquences énormes. La zappeuse Une zappeuse, c'est une fille qui passe d'un garçon à un autre à un rythme impressionnant. Ou qui les «gère» en même temps. En jurant son amour sincère et éternel à chacun. Jules lui, croyait ferme aux sentiments de sa copine. Et des idées de mariage flottaient même quelques fois dans sa tête. Quelle désillusion quant il comprit plus tard un peu par hasard, qu'il avait affaire à une professionnelle du zapping. Ce soir là, un samedi, ils avaient prévu d'aller dîner au restau et de finir la soirée en boîte. Mais vers 20 heures, sa chérie lui envoya un SMS qui disait ceci : «désolé mon bébé, je dois me rendre au CHU de Yop. Ma tante est malade. On se voit demain. Bisou. Ciaooo !» Jules la joignit alors sur son portable et proposa de l'accompagner. Elle le remercia et lui dit que ce n'était pas la peine, qu'ils se verraient le dimanche. Jules réorganisa alors sa soirée : il décida de se rendre dans un grand maquis de Marcory avec des amis. Vous devinez certainement la suite. Vers minuit il aperçut sa dulcinée attablée avec un autre homme. Il se dit que c'était peut être les «petites bulles» qu'il avait dans la tête qui lui jouaient des tours. Il eut l'idée alors de rédiger le SMS qui suit : «chérie, j'espère que ta tante en jean bleu et polo blanc va mieux et que la bière ne va pas détériorer sa santé». Il la vit alors se lever et regarder autour d'elle, complètement désemparée. Puis prendre son sac et s'en aller vite, plantant là son compagnon. Jules se dit alors «dire que j'ai failli lui demander de m'épouser». Sauvé donc par un sms ! Des histoires de sms qui sont à l'origine de dislocations de couple, on pourrait en raconter en quantités industrielles ! Mais cela ne signifie nullement que l'avènement de ce moyen de communication est à l'origine des infidélités ! Il peut même être un danger pour les coureurs de jupons et leur version féminine ! oumar66@hotmail.com Mousso d'afrique numéro 394

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  • «Le mouton broute où il est attaché» a-t-on coutume d'entendre. Ceci pour dire que la tentation est grande en matière d'amour, ou plus simplement pour satisfaire sa libido (eh, ne soyez pas offusquées) de chercher et choisir sa (ou son) partenaire dans l'entourage immédiat, soit à la maison, soit au travail. C'est ainsi qu'on se retrouve avec des liaisons ... dangereuses. Mais de quelles liaisons s'agit-il ? Et en quoi sont-elles dangereuses ? Réponses : «Jeannine était la star, que dis-je, la boucantière du collège. Elle est belle, grande de taille, avec des formes harmonieuses. Le genre de filles que... le diable (pauvre diable!) utilise pour vous tenter !» Commence celui que nous appèlerons Jules, professeur de français, 35 ans, marié et père de 4 enfants. Complètement désemparé et n'arrivant pas à intégrer ce qui lui arrive. «Cette fille était devenue ma drogue ! Je savais ce que je risquais : ma carrière, mon couple et ma réputation. Mais je n'arrivais pas à faire marche arrière et à discipliner mon cœur ! J'aimais cette fille !» Des profs qui tombent amoureux de leurs élèves, ça arrive souvent. C'est même banal, à la limite. Mais pour Jules, ça a vire à la passion dévastatrice. La liaison avec Jeannine alimentait toutes les conversations dans l'établissement. Autant au niveau des élèves que des professeurs. Par deux fois, il avait été convoqué à la direction et prié de mettre fin à cette ... incongruité. Et il avait promis, juré que c'était fini. Mais il avait continué à la voir malgré tout. Même si à l'école les deux tourtereaux faisaient semblant de n'être plus ensemble. Quand Jules donnait ses cours, c'était intenable pour lui. L'enfer quoi! Et les élèves ne lui facilitaient pas la tâche du tout. Il sentait les regards sur son dos. Parfois même, certaines élèves n'hésitaient pas à ironiser sur cette liaison, provoquant ainsi des fou rires dans la salle...Une fois d'ailleurs, où il était question d'un texte extrait de «le monde s'effondre» de Chinua Achebe, la petite folle de Martine avait dit haut et fort que «c'est l'Amour qui va faire s'effondrer le monde de certains, s'ils ne font pas attention» tout le monde avait évidement compris... Jeannine, elle, n'avait pas tardé à le larguer et à s'afficher avec un de ses élèves. La situation était devenue intenable... il avait du quitter l'établissement. Il s'était ainsi retrouvé dans une école privée avec un salaire misère de et plein de regrets dans la tête. D'autant plus qu'à la maison, madame était devenue irascible et n'hésitait pas à le remettre à sa place chaque fois qu'il «portait la culotte». Vous avez dit «liaisons dangereuses» ! L'histoire ou plutôt l'enfer de Jules, le prof qui a eu l'imprudence de sortir avec son élève est un exemple parmi d'autres de liaisons... qui peuveut être fatales. Imaginons: L'employeur et sa servante Une servante qui couche avec le mari de sa patronne va «tchoko-tchoko» manquer de respect à cette dernière. Elle va même s'arroger certains droits très éloignés de ceux d'une servante. Et finir par devenir la seconde épouse. A moins qu'elle ne parvienne à faire chasser la légitime pour prendre sa place. Le manager et l'artiste Vous êtes un homme et vous «managez» une artiste. Qui est en même temps votre petite amie. Vous vous battez comme vous pouvez pour qu'elle arrive à se faire une place dans ce monde difficile du show-biz. Vous vous investissez corps et âme pour la réussite de votre artiste et petite amie. Et voilà que le succès se pointe. Le danger c'est que vous ne fassiez plus son affaire, parce qu'elle est devenue une star et que seuls les oiseaux de même plumage doivent voler ensemble. Pasteur et fidèle Le cœur ne se commande pas, c'est connu, accepté, (homologué même si l'on veut) mais même quand on est un homme de Dieu, il faut apprendre à compter avec cet organe-tyran. Le risque d'être emballé par une fidèle existe bel et bien. Surtout si ladite fidèle est du genre à s'habiller comme pour aller en boite (eh Dieu ! les gens ne respectent plus rien) la chair est tellement faible... alors bienvenu au scandale ! Le coach et la joueuse Vous serez, si vous êtes le coach, obligé (qu'elle soit en forme ou pas) de la classer à tous les matchs. Et de créer à coup sûr un certain malaise au sein de l'équipe. Ce qui va influencer évidemment les résultats. Négativement s'entend. Ne parlons pas des jalousies que ça pourrait entraîner. Enfin, le (la) red'chef et le (ou la) journaliste La tentation est de lui passer ses absences, retards dans le dépôt des articles etc. Vous ne pourrez même pas vous retenir de le (ou la) mettre sur les reportages les plus intéressants : diner-gala, voyages à l'étranger, sortie-détente, concerts (si c'est des artistes qui lui plaisent, bien sûr). Ce que les autres membres de la rédaction ne manqueront pas de remarquer. Et bonjour les frustrations. Mais le pire, c'est que vous risquez de transposer vos scènes de «couple» au bureau. Et de mettre tout le monde mal à l'aise. Et voilà ! On pourrait poursuivre encore et encore avec d'autres exemples mais y a pas assez de place et on ne va pas y passer la vie non ?!! O.Ndao oumar66@hotmail.com Mousso d'afrique numéro 390

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  • Très bel album que celui de Dollar-R Dj. Pour sa première œuvre, le groupe vainqueur de Dj Mix Atalaku 2005 a fait très fort. Azoubaguéhi, titre phare de Wolosso, voit ses paroles reprises en chœur dans les maquis et boîtes de nuits de la capitale abidjanaise. Et «Wolosso !» est devenu presque un cri de guerre. Le clip qui tourne presque en boucle sur RTI-Music est diversement apprécié. Si certains sont séduits, d'autres par contre se sentent choqués par ces filles presque nues qui «bougent» de façon si sensuelle...Au départ, c'est idiot, mais votre serviteur (il n'est peut être pas le seul) croyait que Wolosso voulait dire «chute des reins». Parce que cette partie de l'anatomie est l'objet d'un véritable festival dans le clip ! Ensuite les paroles qui expliquent (là, on résume !) que Wolosso ne veut pas dire femme djandjou, frivole et autre. Mais en même temps on nous dit que...Wolosso porte pas caleçon. Bravo si vous vous y retrouvez ! Tentative d'explication Chez les Bambara, (nous apprend webzinemaker.com) on distingue trois catégories d'esclaves : les Tonjon (de «ton» : association et «jon», esclaves), les sôfa (de so : cheval et fa, père, ou préposés au pansage des chevaux) et les Wolosso (de wolo : né et so : maison). Wolosso signifieraint donc, esclaves nés dans la famille. Mais Wolosso serait également le nom d'un village de la commune de Koutiala au Mali, selon jamana.org. Et enfin afribone.com dit ceci : «si les peuls ont des esclaves, ils les ont achetés au marché et ils sont devenus captifs de case (Wolosso). Voilà. Essayons de résumer : Wolosso désignerait donc à la fois : esclaves nés à la maison ; esclaves achetés au marché et le nom d'un village (qui pourrait être fondé par des Wolosso). Nos Wolosso à nous Les nôtres sont aussi esclaves...d'une certaine mode : jean taille basse qui expose une partie non négligeable du fessier, body faisant ressortir deux tiers des seins, ventre dehors etc...Mais aussi d'un certain art (c'est peut être pas le mot indiqué) de vivre : virée nocturne presque tous les jours, alcool, cigarette et sexe facile. Elles sont d'une impudeur incroyable autant dans leurs apparences que dans leur manière d'agir et de s'exprimer. Voilà donc comment se présentent les nôtres, de Wolosso. Quand on vous dit que la vie est tellement pourrie que si on la mange on risque l'indigestion, ce n'est pas pour rien. Vocabulaire Wolosso Pour être branché, il faut savoir que les : - Azubaguéi sont des femmes qui partagent les charges domestiques avec leur mari. Des femmes de caractère. - Wohoua (je suis fatigué) : sont des femmes avancées en âge qui apprécient la compagnie des jeunes. Des blessées de guerre. - Zaïwolo sont des filles qui vendent leurs charmes de façon très discrète. - Zaïzaï sont les last ; les vieilles mères des Zaïwolo. Elles, sont tout terrain tant en matière d'homme que de boisson. - Atakabori (prends et sauve-toi) sont les balles perdues qui ont toujours faim. Oumar Ndao Coll. : Hervé Poosson Mousso d'afrique numero 391

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  • L'image que me renvoie le miroir me fait sourire malgré moi. J'ai vraiment tout de ce que l'on appelle Wolosso dans le langage des jeunes. Le jean taille basse qui me moule parfaitement le postérieur laisse apparaître le bas de mes reins et un bout de la raie fessière ainsi que le cœur piqué de la flèche de Cupidon que le tatoueur m'a fait ce matin.  Et le body très décolleté met en valeur mes seins encore très fermes et aux deux tiers dehors; malgré mes 33 ans. Sans compter le maquillage et ces très grosses lunettes claires qui m'ont complètement transformée. Bien malin qui pourra me reconnaître...
    Je dois ressembler exactement  à ce que doit s'imaginer mon «rendez vous» de ce soir. Un bonhomme qui m'a appelée à plusieurs reprises. Je le comprends : après nos échanges sur le tchat  il doit être impatient de découvrir cette fille... très libérée qui lui a promis une nuit d'enfer. Seulement le mot «enfer» a pour moi une signification très différente de ce qu'il s'imagine. Une soudaine excitation, me gagne quand je m'empare de mon sac à main. J'allume une cigarette pour me calmer. C'est toujours ainsi chaque fois que je dois rencontrer un nouveau! Je suis un peu angoissée même si je sais avoir dans mon sac à main de quoi pouvoir me défendre si je tombe sur un voyou... comme ce salaud d' «enchanteur» qui m'a mise dans cet état...
    Je consulte l'horloge accrochée au dessus du téléviseur. Bientôt minuit.
    Quand je me retrouve dans la rue deux minutes plus tard je sens le poids des regards; surtout masculins. Normal, avec cet accoutrement. J'entends même un sifflement d'admiration : «elle est kpata déh»! Venant de ce groupe de jeunes gens réunis autour d'un thé sous un hangar en face de l'immeuble ou j'ai un appartement depuis bientôt un mois.
    Ouf, enfin un taxi! Je m'y engouffre et souffle au conducteur : «Zone 4 s'il vous plaît!». L'homme sourit : «sans problème miss», et démarre. Il jette un coup d'œil dans le rétroviseur et cherche à me dévisager.  Je baisse la tête.  D'ici à ce qu'il me reconnaisse! Il lance: «eh Abidjan ! Nous qui avons survécus à la guerre là; ils cherchent à nous tuer avec les déchets tossiques maintenant oh !» Je serre les dents pour réprimer l'envie de lui jeter «toxique! Cornard!». Un petit blanc : il attend un commentaire qui ne vient pas. «Il paraît que ce poison se trouve dans dix décharges publiques. Donc on est tous contaminés. Ma sœur, on raconte que dans dix ans les enfants que nous allons mettre au monde seront tous bêtes bêtes. On est morts ooo!!!»  Décidément; pensai-je on en entendra de toutes sortes.
    - Prenez à droite ! 
    A ma grande surprise le taxi ralentit et s'arrête presque aussitôt. Le chauffeur se tourne vers moi: «vous savez miss; que vous pouvez payer autrement...». Il doit me prendre pour une de ces pûtes qui pullulent dans la zone comme par exemple cette fille outrageusement maquillée, en jupe minuscule et haut minimum, qui, tout sourire, me fait des propositions par la vitre ouverte: «eh ma chérie! C'est langue mécanique qui te parle! Pour 1000 balles je te fais connaître le paradis!»
     Je regarde le chauffeur dans le blanc des yeux et lui dis d'un ton sans réplique: «ça ne m'intéresse pas! Démarrez!»
    Deux minutes après je descends devant le Parker Place. Je sors mon portable et fais le numéro de mon «rendez vous». Il décroche à la première sonnerie. Je suis quand même curieuse de voir à quoi ressemble ce soit disant Boer. Je ne tarde pas à le savoir. En effet un jeune homme en jean et tee shirt ; de grande taille; costaud; de teint clair; les cheveux légèrement frisés; une petite moustache artistiquement taillée et des baskets aux pieds vient vers moi tout sourire. «Alors Paty; comment vas-tu ?  Je suis Boer». «Bien merci! Contente de te connaître!» «Et moi donc !» fait il en m'embrassant sur la joue tout près des lèvres. Je lui enlace le cou et lui colle un baiser de vampire qui le laisse pantois. Il fait dans un souffle: «toi alors; tu fais pas dans la dentelle!». Je réponds en clignant de l'œil» et tu n'as rien vu encore mon chéri; je suis... infernale!» Il me prends par la taille: «allons y !»
    C'est ainsi que nous nous retrouvons assis dans des poufs devant deux bouteilles de bière. Dans la lumière tamisée du Parker place. Le public nombreux écoute religieusement les chansons de Bob Marley majestueusement interprétées par les Wisemen, l'orchestre de ce temple du reggae. Au bout d'une dizaine de minutes l'ennui commence à me gagner. Je pose comme par inadvertance une main sur la cuisse de Boer. Une main qui a tendance à bouger et à avancer lentement  vers son entrejambe. Bientôt je lui caresse sans gêne la bosse de plus en plus grosse qu'a de la peine à contenir son pantalon. N'y tenant plus ; il se lève et après avoir avalé d'un trait le reste de sa bière; me demande de le suivre.
    Minuit quarante cinq nous trouve dans la chambre de Boer. Une pièce qui comprend un très grand lit. Je n'en ai jamais vu d'aussi grand. Avec au moins une dizaine d'oreillers savamment disposés. Une petite commode; une table sur laquelle trône un ordinateur et un bloc note; et une chaise. Voilà pour le mobilier. Sur le sol; une épaisse moquette grise. Dès qu'il referme la porte je le pousse contre le mur et me colle contre lui. Ma main s'active. Je déboutonne sa braguette et son sexe jaillit littéralement. Je m'éloigne un moment de lui; le temps de me débarrasser prestement de mes vêtements. Pendant ce temps Boer s'est déjà mis nu sur le dos au milieu du lit. Au garde à vous ; si vous voyez ce que je veux dire. Je le rejoins et arrache de ses mains le préservatif qu'il avait sorti de son étui. Je le lui enfile. Quand je le prends dans ma bouche chaude il pousse un gémissement. Je m'arrange pour percer le bout du préservatif avec mes incisives. Dans l'état où il est Boer ne se doute de rien. Je m'empale sur lui... Il l'a, sa nuit d'enfer; ce cher Boer. Je le quitte vers deux heures du matin; non sans peine. Je fais un tour dans la salle de bain où je lui laisse un message à l'aide de mon rouge  à lèvres, sur le miroir. Un message dont il se souviendra toute sa vie : «bienvenu au club o+» ! Il me remet 10 000F pour le taxi. C'est d'ailleurs à bord du taxi que je lui envoie le «verdict» : «hé Boer! Je te suggère de faire rapidement ton teste de dépistage! Adieu!» Je me débarrasse juste après de la puce de mon téléphone. Demain j'en prendrais une autre avant d'aller au bureau...
    Après une longue douche; je me mets au lit. J'allume une cigarette. Je suis contente d'avoir réussi mon coup. Ils vont tous payer. Ils vont périr par où ils ont péché. Tous ces dépravés qui ne connaissent du Net qu'une seule utilisation: draguer et abuser des pauvres innocentes à la recherche de l'âme sœur. J'y  croyais aussi naïvement il n'y a pas si longtemps que ça...
    C'est presque toutes les nuits que je revis ma mésaventure.
    C'était il y a exactement quatre mois...
     
    C'était il y a exactement quatre mois. Je m'étais  remise sur...«le marché de l'amour» comme dit ma copine Jeanne, après quelques trois ans d'une vie insipide où je m'étais investie corps et âme dans mon travail pour oublier la trahison de Martin. Martin qui a disparu de ma vie un beau jour, comme ça sans histoire ; il avait juste pris son  sac et m'avait laissé un mot  «chérie, je n'en peux plus de cette vie, je m'en vais, pardonne moi !» voilà. C'est aussi simple et idiot que ça ! Et je ne l'ai jamais plus revu. Ah si, quelques jours plus tard, dans le journal. Il s'était suicidé...Qu'on ne me demande surtout pas pourquoi, parce que je n'ai toujours pas de réponse, du moins, pas une réponse que le commun des mortels puisse «intégrer». J'ai toujours soupçonné chez cet homme que j'aimais pourtant, un certain...refus de vivre. Et voilà. Cet épisode m'a marqué le cœur au fer rouge...Il m'a fallu trois longues années pour m'en remettre.
    Et puis un jour, j'accompagnai Jeanne dans un  cyber café. Elle avait rendez-vous sur MSN avec son fiancé. Un homme qui se trouvait à l'autre bout du monde. Ils  ne se connaissaient que par des photos, la webcam et des paroles échangées par écrits ou au téléphone. Et pourtant ils étaient très amoureux l'un de l'autre et projetaient de se marier...et de mettre en route très rapidement  un enfant. Une histoire de fou, quoi ! Mais qui se réalisera plus tard. Parce que, à l'heure où j'écris ces mots ils filent le parfait amour et Jeanne est enceinte de ...six mois.
    Mais n'anticipons pas. Ainsi donc Jeanne était parvenue à me convaincre  de tenter ma chance sur la Tchatche. Elle  m'avait dit que même si ceux qui se connectent ne sont  pas  tous des anges, on y fait des rencontres intéressantes  quelques fois. Alors je m'y suis mise. Au départ je trouvais cela assez amusant sans plus. Je me faisais  «aborder»  autant par des jeunes que des vieux, des femmes que des hommes. Certains de mes contacts cherchaient «l'âme sœur», d'autres «une partie de b. Ce soir». Mais ce qui me  faisait surtout  rire parfois, c'était les pseudos utilisés : «Rocco» (comme la star du porno),  «Orange mécanique», «Pomme», «Chatte en feu», «pompier» etc. Bref, ces gens-là ne manquaient pas du tout d'imagination. Le seul contact qui m'avait paru assez intéressant pour que je lui remette mon téléphone était Térence. Il  était très drôle et ouvert d'esprit. En plus on semblait avoir beaucoup de points communs. C'est  ainsi que de fil en aiguille, nous avons fini par nous rencontrer. Il n'était pas mal du tout. Nous avons dîné ensemble dans un petit restau sympa de Treichville, ensuite nous sommes allés danser au Ti Folie en Zone 4 jusqu'à trois heures du matin. J'étais particulièrement éméchée quand il monta avec moi dans un taxi. Mais malgré ces «bulles» (salut Tina) dans la tête j'avais pu donner mon adresse au taximan.
    Ensuite je ne me rappelle plus vraiment ce qui avait  suivi. J'ai juste de temps à autres de petits flash. Un homme au dessus de moi, nu, en sueur et ces coups comme si on me pilonnait le bas-ventre...par exemple. Le lendemain matin, j'étais dans un état déplorable...J'avais l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur. Ce salaud m'avait violée. Après ça j'avais tout tenté pour le retrouver. Au téléphone il était injoignable. J'ai rodé pendant des semaines autour de la boîte  où avait eu  lieu notre R.V, dans l'espoir de le voir. Je me suis renseigné aussi dans la boîte et les environs. Personne ne le connaissait...  
    J'avais le cœur déchiré, le corps sali. Oh que j'avais mal !!! Et pourtant, vu de l'extérieur, il n'y avait aucun changement. J'étais la même. Toujours bien mise et grande bosseuse. Alors qu'à l'intérieur, j'étais détruite ! Sur les conseils de Jeanne j'ai fait mon test de dépistage qui s'est révélé positif. Je suis  sous anti-rétroviraux.  
    Et depuis, je parviens à piéger chaque week-end un cyber-dragueur pour me venger du salaud qui a détruit ma vie...Je sais que  c'est monstrueux...Mais ça me soulage !
    (Fin) 
     
     

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  • RENTREE LITTERAIRE DE LA M.P.A.
    << Les journées d'hommage aux journalistes écrivains et assimilés >>
    Thème central: << journalisme et production livresque:
    Entre le devoir et le plaisir d'écrire >>

    Date: du 12 au 14 avril 2005
    Lieu: Maison de la presse ( M.P.A.)
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    Parrainage: M. Honorat Dé YEDAGNE. Directeur Général de FRATERNITE MATIN

    Présidence: M. François AMICHA; Maire de la commune de Treichville.

    Directeur scientifique: Henri N'Koumo.
    Communication de M.OUMAR Ndao

    Sommaire

    L'auteur

    Du journalisme à la production livresque
    (Motivation)

    Présentation de l'ouvrage: corps et âme

    Développement du thème: << Œuvres de fiction miroir de la vie sociale.>>



    L'auteur



    Né à Pikine dans la région de Dakar; au Sénégal; Oumar Ndao vit depuis 1988 en Cote d'Ivoire. C'est à seize ans qu'il écrit ses premières nouvelles.En 1996; il embrasse la profession de journaliste


    Depuis 1999; il assume la fonction de Secrétaire générale de la Rédaction du magasine féminin Mousso d'Afrique.
    Corps et Ame est so premier recueil de nouvelles



    Du journalisme à la production livresque

    Les motivations
    J'ai très tôt ressenti le besoin d'écrire. J'ai commencé à écrire sans m'imaginer ce que ça pourrait devenir. J'avais juste besoin d'aller au bout de mon envie. Je me suis très vite que l'écriture pouvait être à la fois une sorte de refuge pour moi et en meme temps un excellent Exercice de liberté. Mais une liberté qu'on paye souvent assez cher. Parce qu'écrire est parfois un véritable combat contre soi meme. On ne peut pas imaginer ce que coûtent parfois à un auteur ces mots qu'il alignent pour nous et qui nous permettent de voyager dans l'espace et le temps et en nous meme.
    Nous sommes souvent beaucoup à nous être essayés à l'écriture.Mais très peu réussissent à aller jusqu'au bout. Le principal obstacle étant le vertige de la page blanche que meme les auteurs confirmés connaissent. Vous vous installez devant votre table de travail avec stylo; papier et café. Mais au bout d'une éternité; vous n'avez pas réussi à remplir correctement un seul feuillet; faute d'inspiration. Votre plume est obstinément muette ou ne débite que des banalités. Au bout du compte; vous vous retrouvez au lit; découragé; en proie à des insomnies et sang charriant une quantité industrielle de caféine. L'inspiration; ça va; ça vient comme le plus grand des vadrouilleurs.L'écriture; pour citer Elisabeth Barillet (Corps de jeune fille ); je cite donc; l'écriture << est une traversée en solitaire; l'esprit essuie toutes les tempêtes. Assailli par le doute; le découragement; il doit tenir bon. C'est quand il résiste qu'il triomphe. L'écriture est un combat >> fi de citation. C'est pourquoi il faut s'abstenir sourire quand; meme un piètre écrivain vous dit qu'il a accouché de son œuvre dans la douleur. Meme si le fruit de ses entrailles a des airs de prématuré. Mais rassurez-vous;<<corps et âme>> est né à terme.Et la mère et l'enfant se portent assez bien; merci. Cela dit; mon premier souci en écrivant; ma première motivation; c'était d'abord de satisfaire une envie; un besoin: arriver par la magie des mots à donner une portion du bonheur que les livres m'ont offert; en me disant que si en plus du plaisir de lire; mes écrits peuvent apporter quelque chose d'autre au lecteur; ce serait mieux. Par la suite est venu le journalisme. Le fait de travailler comme journaliste m'a obligé à m'intéresser encore plus à l'actualité d'ici et d'ailleurs; particulièrement à tout ce qui touche à la femme. Ce qui explique quelque part que la femme soit au centre de <<corps et âme>>. J'ai voulu par cet ouvrage; sous différents prétextes; montrer les relations compliquées qu'elle entretient avec l'homme; la cage dans laquelle l'homme l'a retient prisonnière et le boulet qu'elle se met parfois elle meme au pied. Tout cela n'est pas évident; compte tenu de la difficulté de lire vraiment l'ame humaine; de voir le vrai personnage qui se trouve sous le masque. Mais; je l'ai dit plus haut: l'écriture est un excellent exercice de liberté. L'artiste est un menteur meme si l'art est vérité; comme le disait quelqu'un.
    Venons en maintenant à la présentation un peu plus détaillée de Corps et Ame; avec votre permission.




    << Corps et Ame >> est un recueil de nouvelles paru aux Nouvelles Editions Ivoiriennes; dans la collection Amanié (Nouvelles en langue Akan ).Il est composé de 7 nouvelles:La Jument; L'amour à mort; Le linge sale; Rouge à lèvres; Au nom de ma mère; Corps et âme; et La marionnette. Je vais dire un mot sur 3 de ces nouvelles.


    La Jument.
    C'est l'histoire de Fari; fillette orpheline; utilisée par sa tante comme un instrument qui va lui permettre de sortir de la misère.J'essaye dans cette nouvelle de dénoncer l'exploitation sexuelle des enfants et de montrer toutes les bassesses dont est capable l'homme pour << devenir quelqu'un >> comme on dit chez nous.
    L'amour à mort

    Met en scène le désespoir d'un séropositif. Un homme qui s'identifie au blessé de Baudelaire; je cite: << qu'on oublie au bord d'un lac de sang; sous un grand tas de morts et meurt sans bouger; dans d'immenses efforts >>. F in de citation.


    Qui est un gros plan sur les tortures de l'amour et du désir et qui fait ressortir l'animalité qui sommeille en l'homme. Pour résumer; je peux dire que Corps et âme essaie de mettre à nue les contradictions ordinaires Des gens dont le corps et âme ont subit les assauts du destin et tellement de blessures qu'ils deviennent pour certains ; des monstres froids au masque humain.
    Pour terminer je vais lire ces quelques mots de Christian Cocani du quotidien 24 heures. Ca commence par:<< mais est-ce parce que dans le cadre de son métier l'auteur côtoie l'Environnement féminin que la femme se situe au centre de son œuvre ? Peut être. Peut être pas. Elle apparaît dans le déroulement des phrases à la fois comme un ange et comme un démon.Si elle ne l'est pas par elle meme; elle le devient du fait de l'homme cherchant à assouvir sa libido bestial. Et la mort. Elle poursuit l'œuvre d'une beauté fatale; incitant toujours à aller plus loin dans la lecture.>>! Fin de citation. Plus loin le meme critique écrit quelque chose qui me servira de transition pour aborder le thème << Œuvre de fiction ou miroir de la vie sociale >>. En effet il conclut par:<< il ne serait pas étonnant que les nouvelles de Oumar Ndao puissent leur intensité de faits divers brillamment sculptés par le flair du journaliste troquant(....) sa plume pour celle de l'écrivain.
    br />Œuvres de fiction ou miroir de la vie sociale br />Pour parler des œuvres de fiction vous me permettez de m'intéresser particulièrement au roman et c'est valable pour la nouvelle.Le roman; selon la définition que j'ai tirée du Carnet de lecture écrit par Lyne Deslauriesrs et Nicole Gagnon; raconte une histoire qui relève de l'imaginaire. Les événements sont racontés de façons plus ou moins détaillées et sont accompagnés de descriptions qui aident à comprendre le contexte; le climat et les personnages. Ils présentent des personnages qui pourraient être réels et leur fait vivre des aventures qui pourraient arriver réellement.
    L'image du monde qui s'élabore dans la fiction; qu'il s'agisse de romans d'aventures; d'amour; policier; etc....n'est pas complètement coupée de la vie quotidienne. Les auteurs sélectionnent avec une intention plus ou moins affichée; des réalités sociales qui leur paraissent significatives. De nombreux ouvrages sont ainsi centrés sur cette réalité.
    Concernant le recueil de nouvelles << Corps et âme >> de votre serviteur; si le critique littéraire du journal << 24 heures >> cité plus haut; trouve que <<ce ne serait pas étonnant que les nouvelles puisent leur intensité de faits divers sculptés parle flair du journaliste troquant sa plume pour celui de l'écrivain >> ; c'est ces histoires pour lui; pourraient être des histoires vraies; proches de nos réalités sociales.
    Oui; en mon sens; les œuvres de fiction sont un miroir de la vie sociale. Mais miroir qui peut être grossissant; ou déformant. Mais dans tous les cas un miroir magique; parce que d'abord œuvre artistique à base de portion de vie; de sensations plaisir et douleur; peur et espoir.
    Je vous remercie!

    OUMAR NDAO


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